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Exemple de martyrs (2) : de lumière à lumière !

11-josemaria-gimenez.jpg    Nous avons évoqué, hier, la belle figure de Pedro Jesús Giménez Sánchez, et évoqué ses trois frères, fusillés avec lui. Nous empruntons au même site espagnol "persécution religieuse" la note biographique de l’un d'eux, José María, avec une égale reconnaissance [Ici]. Ce texte, qui présente brièvement  la figure de ce dernier, apporte également l'extraordinaire témoignage d'une lettre écrite aux derniers moments de sa vie. Dieu, que cela doit être douloureux, pour une mère, tout de même, de recevoir quatre lettres de ce genre, un même matin de septembre... Puis, avec le temps, avec l'intériorité, avec la prière, "gardant toutes ces choses en son coeur", que de fierté sans doute !

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« Il est le troisième fils et le cinquième de la famille. Il a fait ses études dans un collège de religieux de Getafe, comme ses autres frères. La Guerre civile ayant éclatée, il n’a pu terminer les études de pharmacie qu’il avait entreprises. Profondément religieux, il était le président de l’Association des étudiants catholiques et, comme ses frères, scouts chez les “Explorateurs”. Il a participé, lui aussi, à la défense de l’église Saint-Jean-Baptiste. Il a été arrêté puis exécuté au matin du 27 septembre 1936, avec ses trois frères. Il a fait ses adieux à sa mère dans cette lettre :

"Très chère mère,

"Je veux que tu gardes ce dernier souvenir de ton petit Joseph, que tu as tant aimé et qui t’a tant aimé lui-même, malgré les gros soucis que t’a fait subir ma tête folle ; (…) ne t’inquiète pas, petite maman, nous partons ensemble voir Dieu et papa, nous y allons avec courage et foi en Lui. Nous mourons satisfaits parce que nous mourons pour Dieu et pour la patrie, et tu peux être contente toi-même parce que tu ne pouvais rien désirer de mieux sinon que tes fils meurent pour défendre Celui qui peut tout. Ne te décourage pas, accepte-le, sois forte, ne te laisse pas abattre, il en reste encore cinq sur la terre pour te rendre heureuse. N’oublie pas que Dieu éprouve l’âme des catholiques par des épreuves amères, que ceux qui savent les endurer gagnent le Ciel, qui est le but de nos aspirations. Ne t’affliges pas et pense que tu auras quatre enfants de plus au Ciel, d’où nous veillerons sur toi, pour être toujours à tes côtés, de sorte que, je le répète, ne perds pas courage, parce que tes enfants meurent pour que dans notre Espagne ne se perde pas la Religion que tu as su nous enseigner depuis que nous étions tout petits et dont nous sommes fiers (…).

"Petite maman, ne souffre pas pour nous, remercie notre Seigneur qui nous permet de mourir pour Lui la conscience en paix. Aie confiance dans le Christ del Sahúco [honoré à Albacete], qui n’abandonne pas ceux qui l’implorent ; si tu voyais la douceur qui est la nôtre en ce moment et comme nous nous sentons forts grâce à l’appui que nous apporte le Seigneur, tu ne peux pas t’imaginer, c’est quand on voit la mort d’aussi près qu’on croit le plus véritablement en Dieu, c’est comme si on le voyait et qu’on le sentait avec nous. C’est pour ça, ma petite maman chérie, sois courageuse et pense à tout ce que la Vierge a souffert, et tu verras comme elle te consolera, comme elle te donnera des forces, en voyant le courage qu’elle a eu et la confiance qu’elle a mise en Lui (…).

"Ma petite maman, crie très fort “Vive le Christ Roi”, et avec ce cri, reçois ma dernière étreinte et mes derniers baisers sur cette terre, de ton fils qui t’aime tant, ton petit Joseph.

"J’ai pardonné à tous. Pardonne-leur aussi" ».
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J
Superbe ! que dire de plus .....
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