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L'appel des évêques espagnols à leurs fidèles en vue des élections prochaines

Voici un extrait de la note que la commission permanente de la Conférence épiscopale espagnole a adressée aux catholiques à l'occasion  des prochaines échéances électorales qui  auront lieu dans leur pays [Ici].

Malgré des contextes différents, et des problématiques concrètes différentes, il nous a paru que cet appel contenait des éléments que nous pouvions faire nôtres pour nos propres élections prochaines. Nous en extrayons les éléments transposables.

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1. (…) Comme en d'autres occasions semblables, nous, évêques, offrons aux catholiques et tous ceux que souhaitent nous écouter quelques considérations qui stimulent l'exercice responsable du vote. Nous parlons comme pasteurs de l'Église ayant l'obligation et le droit d'orienter le discernement moral qu’il est nécessaire d’avoir quand on prend des décisions qui doivent contribuer à la pleine reconnaissance des droits fondamentaux de tous et à la promotion du bien commun.

2. A cette fin, nous pensons que le moment est opportun de lire et méditer de nouveau l'Instruction Pastorale approuvée le 23 novembre 2006 par l'Assemblée Plénière de notre Conférence Épiscopale sous le titre "d'Orientations morales devant la situation actuelle de l'Espagne". Nous rappelons quelques idées fondamentales de cette Instruction, qui doivent être comprises, par conséquent, dans l'ensemble de ce texte significatif.

3. Nous respectons ceux qui voient les choses d'une autre manière. Nous demandons seulement la liberté et le respect pour proposer librement notre manière de voir, sans que personne sans que personne ne se sente menacé ni que notre intervention soit interprétée comme une offense ou un danger pour la liberté des autres. Nous souhaitons collaborer sincèrement à l'enrichissement spirituel de notre société, dans la consolidation de la tolérance authentique et de la coexistence dans le respect mutuel, la liberté et la justice, comme fondement indispensable de la paix véritable (n. 81).

4. S’il est vrai que les catholiques peuvent soutenir des partis différents et y militer, il est également certain que tous les programmes ne sont pas également compatibles avec la foi et les exigences de la vie chrétienne, ni ne sont pas non plus également proches et proportionnés aux objectifs et aux valeurs que les chrétiens doivent promouvoir dans la vie publique (n. 50).

5. Les catholiques et les citoyens qui veulent agir de manière responsable doivent, avant de soutenir par leur vote tel ou tel projet, évaluer les différentes offres politiques, en prenant en considération l’importance que chaque parti, chaque programme et chaque dirigeant accorde à la dimension morale de la vie. La qualité et l'exigence morale des citoyens dans l'exercice de leur vote est le meilleur moyen de maintenir la force et l'authenticité des institutions démocratiques (n. 56). On ne doit pas confondre la condition d’a-confessionnalité ou de laïcité de l'État avec la rupture morale et l'exonération des obligations morales objectives. En disant ceci nous n’attendons pas que les dirigeants se soumettent aux critères de la morale catholique. En revanche, oui, nous attendons qu’ils se conforment au dénominateur commun de la morale fondée sur la raison droite et sur l'expérience historique de chaque peuple (n. 55).

6. « Il est nécessaire – indique le Pape – de confronter avec détermination et clarté de buts, le danger d'options politiques et législatives qui contredisent des valeurs fondamentales et des principes anthropologiques et moraux enracinés dans la nature de l'être humain, en particulier en ce qui concerne la défense de la vie humaine en toutes ses étapes, depuis la conception jusqu’à la mort naturelle, et la promotion de la famille fondée sur le mariage, en évitant d'introduire dans l'ordre public d'autres formes d'union qui contribueraient à la déstabiliser, en ternissant son caractère particulier et sa fonction sociale irremplaçable » (n. 56). La législation doit protéger le mariage, en commençant par le reconnaître dans son être propre et spécifique (n. 41).

7. Il n'est juste d'essayer de construire artificiellement une société sans référence religieuse, exclusivement terrestre, sans culte à Dieu ni aspiration aucune à la vie éternelle (n. 13).(…).

8. Le terrorisme est une pratique intrinsèquement perverse, totalement incompatible avec une vision morale de la vie juste et raisonnable. Non seulement il blesse gravement le droit à la vie et à la liberté, mais il est la manifestation de l'intolérance et du totalitarisme les plus durs (n. 65). Une société qui veut être libre et juste ne peut reconnaître ni explicitement ni implicitement une organisation terroriste comme représentant politique d'aucun secteur de la population, ni ne peut l'avoir comme interlocuteur politique (n. 68) (…) ».

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