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Brèves d'Amérique du Sud : Mgr Lugo et le Père De Carolis

Deux informations sans autre lien entre elles que de concerner l'Amérique latine ont retenu l'attention.

D'une part, il s'agit de la situation de celui qui fut évêque et qui est aujourd'hui président élu du Paraguay.


Mgr Lugo, nommé évêque en 1994 par Jean-Paul II, avait demandé à Benoît XVI la permission de renoncer à son ministère pour retourner à l'état laïc dans l'Eglise en décembre 2006.
La demande n'avait pas été acceptée car, comme l'a rappelé  le cardinal Re, « l'épiscopat est un service accepté librement pour toujours ». « C'est avec une douleur sincère », que le cardinal annonçait devoir infliger à l'évêque une peine de la suspension ‘a divinis', sur la base du canon 1333 par.1 du code de droit canonique. Suspendu ‘a divinis' Mgr Lugo : s'il reste prêtre, il ne peut plus en exercer le ministère.

On se souvient de la volonté du Pape Jean-Paul II de maintenir une distance certaine entre l'Eglise et le combat politique (v. le cas du Père Jean-Bertrand Aristide en Haïti).

Le Président Lugo, dont l'attachement à l'Eglise ne semble pas atteint, a déclaré dès le lendemain de son élection : « Si mon attitude et ma désobéissance au droit canonique ont causé de la douleur, je demande sincèrement pardon aux membres de l'Eglise, et en particulier au pape Benoît XVI ». Il a également trouvé souhaité une solution qui soit satisfaisante pour l'Eglise et pour lui.

Le Vatican a
confirmé que la situation canonique de l'évêque était compliquée car inédite, qu'une réflexion était actuellement en cours et que le Saint Père entendait prendre le temps de la réflexion et d'une analyse calme de la situation canonique du Président qui reste toujours à l'état clérical.

Selon le Père Lombardi, porte-parole du Vatican, si de nouvelles mesures doivent être prises à ce stade, les autorités compétentes - la congrégation des évêques - va mener une analyse calme, dès lors qu'il n'y a pas de problème urgent et que le fait qu'il n'exerce plus son ministère épiscopal le permet. Il a également démenti toute appréciation politique de la part du Vatican, assurant que le problème était de nature canonique et non diplomatique.

D'autre part, au Brésil, on est toujours sans nouvelle du Père De Caroli, pourtant aérostier confirmé, et qui a disparu dimanche. Pour mobiliser des fonds en faveur de son action pastorale auprès des routiers, le Père De Caroli avait décidé d'effectuer un long trajet aérien suspendu à des dizaines de ballons gonflés à l'hélium.
Il entendait, par son geste spectaculaire, réunir des fonds pour financer la construction dans sa paroisse d'une chapelle dédiée aux routiers.

Il s'est dimanche envolé de Paranagua, une ville du littoral Sud du Brésil, et comptait voler pendant 20 heures en direction de l'Ouest. Mais des vents imprévus l'ont renvoyé vers la mer. Et lors de son dernier contact téléphonique sur son portable, il avait prévenu ses amis qu'il risquait de s'abîmer très rapidement dans l'océan Atlantique.

Les secouristes affirment espérer toujours retrouver vivant le père Adelir Antonio de Caroli, même si la découverte de débris de ballons multicolores au large des côtes n'est pas de bon augure.


A ce jour, malgré le déploiement de la marine brésilienne, il n'a toujours pas été retrouvé.


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