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La clé du tombeau vide (4)

3.    LE MATIN DE PAQUES

A.    L’ouverture du tombeau

Le jour suivant, le matin du premier jour, les gardes placés au tombeau sont les témoins d’un fait inattendu et extraordinaire , l’ouverture du tombeau, dont ils sont les seuls témoins.

L’Ange du Seigneur descend du ciel, et vient rouler la pierre sur laquelle il s’assoit ; il a l’aspect de l’éclair et sa robe est blanche comme neige. A sa vue, les gardes tressaillent d’effroi et deviennent comme morts «(Mathieu).

B.    Les femmes en route vers les tombeau

Ce même jour, le premier jour de la semaine, de grand matin, toutes les femmes se rendent au tombeau pur oindre le Corps de Jésus. Parmi elles, il y a Salomé, et elles sont guidées par Marie de Magdala et l’autre Marie, qui, seules, savent où se trouve le tombeau. En route, elle se demandent qui leur roulera la pierre de devant le tombeau

C.    Les femmes arrivent en vue du tombeau

Les femmes ne savaient pas qu’une garde avait été placée au tombeau. Elles ne pouvaient pas non plus connaître l’évènement qui avait frappé de stupeur les soldats de garde, au point de devenir « comme morts » : la pierre roulée par l’Ange.

Guidées par «l’autre » Marie et Marie de Magdala, elles arrivent en vue du tombeau, alors qu’il faisait encore sombre puisque le soleil n’était pas levé et que c’était la pointe de l’aurore. Elles distinguent toutefois, dans la pénombre, la présence des gardes autour du tombeau, sans pouvoir distinguer, de l’endroit où elles se trouvent, dans quelques état se trouvent les gardes.

Apeurées, elles hésitent, s’arrêtent, se concertent, et décident de poursuivre quelque peu leur chemin, sans s’approcher du tombeau. Se seraient-elles trompées de tombeau ? Impossible ! Deux d’entre elles, Marie de Magdala et Marie Mère de Jacques et de Joseph, qui avaient assisté à l’ensevelissement et savaient fort bien où Jésus avait été placé, se détachent du groupe des femmes, et s’approchent discrètement le plus possible du tombeau. (Note : c’est là qu’intervient le récit des visions de Catherine Emmmerich, qui clarifie tout, par cette précision !). Elles ne peuvent se tromper, malgré l’obscurité, car elles ont bien regardé, au moment de l’ensevelissement où l’on mettait Jésus, et elles connaissent l’endroit où il a été enseveli !

D.    LA PIERRE ROULEE DE DEVANT LE TOMBEAU

Elles s’approchent, tout en demeurant à quelque distance à cause des soldats, et ELLES VOIENT QUE LA PIERRE A ETE ROULEEE DE DEVANT LE TOMBEAU ; c’était pourtant une grande pierre (Marc). En chemin, toutes se demandaient qui leur roulerait la pierre… Les deux femmes constatent : la pierre a été roulée… Cette constatation, dont elles ne peuvent douter, car c’est une évidence, les frappe de stupeur. Il leur faut aller avertir les autres femmes, c’est-à-dire, les femmes qu’elles ont laissées dans les environs, le temps d’aller inspecter de plus près le tombeau, mais aussi LES DISCIPLES. L’autre Marie retourne donc en hâte auprès des autres femmes qui se sont éloignées quelque peu, en attendant, tandis que Marie de Magdala court avertir Pierre et l’autre Disciple pour demander ce qu’il faut faire, car « on a en levé le Seigneur du tombeau, et NOUS ne savons pas où on l’a mis (Jean) (Note : cette précision donnée par Catherine Emmerich est la suite logique de ce qu’elle a dit précédemment, et explique les faits qui vont suivre, et nous sont rapportés par les Evangiles : une des deux va vers les autres femmes, et l’autre va prévenir les disciples, ce qui est tout à fait normal !).

Cette « séparation » de l’autre Marie et de Marie de Magdala, qui vont avertir, l’une, les femmes, l’autre, les disciples, est capitale pour comprendre le déroulement des faits, et enlever tout doute à propos des soi-disant « contradictions » entre les récits des Evangiles.

E.    LES GARDES QUITTENT LE TOMBEAU

Pendant ce temps, les gardes ont repris leurs esprits. Ils constatent que leur mission est terminée et qu’il est inutile de rester plus longtemps auprès du tombeau désormais vide, comme ils peuvent le constater. Que vont-ils dire ? Ils ont tout à craindre. Ils retournent donc en ville pour avertir les grands-prêtres qui n’ont d’autre solution à leur donner que de dire, en leur offrant une forte somme : « Ses disciples sont venus durant la nuit et l’ont dérobé pendant que nous dormions » (Mathieu). Mais, s’ils dormaient, comment peuvent-ils savoir que les disciples ont enlevé le corps de Jésus ???

F.    MARIE DE MAGADALA RETOURNE AU TOMBEAU

Marie de Magdala a prévenu Pierre et Jean. Sans perdre de temps, sans attendre le résultat de leurs délibérations (ils en parlent entre eux, mais peut-être aussi avec les autres disciples), elle retourne en toute hâte au tombeau. Elle constate que les gardes sont partis. Il fait un peu moins sombre. Elle s’approche donc tout près du tombeau, et se met à pleurer. Et, tout en sanglotant, « elle se penche alors vers le tombeau et voit deux Anges là où reposait le corps de Jésus, l’un à la tête, l’autre aux pieds » (Jean – elle a vu Jésus enseveli, et comment il était placé !). Ils lui demandent pourquoi elle pleure. Elle donne la même réponse qu’elle a faite à Pierre et à Jean : « On a enlevé Seigneur mon et JE ne sais pas où on l’a mais » (Jean). Elle reprend les mêmes paroles dites auparavant, mais avec cette différence qu’elle ne parle plus qu’en son nom, à la première personne « je », « mon ». Mais cette présence des Anges, le fait surtout qu’ils ne lui disent rien d’autre (aucun message, aucune explication de l’absence du, corps de Jésus), est loin d’apaiser sa peine et son chagrin. Elle a simplement vu, de ses yeux embués de larmes, que le corps du Seigneur n’était plus là. Elle est la première à faire la constatation de ce fait !

S’étant donc rendue compte de cette disparition, et se retourne, toute en larmes, pour sortir peut-être du tombeau. C’est alors qu’elle entrevoit un autre personnage, qu’elle pense être le jardinier. L’heure matinale, les yeux remplis de larmes et le regard baissé probablement vers le sol, en raison du fait aussi qu’elle remonte du tombeau, ne lui permettent pas de bien voir et de distinguer les traits de cet homme qu’elle rencontre ainsi, sans qu’elle s’y attende. Sa peine attire naturellement la même question de la part de ce personnage qui l’interpelle. Mais cette question, dont elle se souvient, est bien révélatrice. Il était bien normal pour une femme de venir pleureur un être cher devant son tombeau. Mais, elle pleure devant le tombeau ouvert, et vide ! D’où l’intensité de son chagrin. Et toute à sa peine profonde, elle ne reconnaît pas la voix de Jésus. Comment, d’ailleurs aurait-elle même pu penser que ce fût Jésus, qu’elle a vu mort, et dont elle a vu déposer le corps dans le tombeau ? Son seul désir est de retrouver le corps de son Seigneur, qui a disparu et dont elle ne sait où on l’a mis. Et comme elle ne peut imaginer un seul instant qu’il puisse être vivant, et donc ressuscité, elle demande alors à celui qu’elle prend pour la « jardinier » de lui dire si c’est lui qui a enlevé le corps, où il l’a mis, afin qu’elle puisse aller le prendre.

G.     MARIE DE MAGDALA RECONNAIT JESUS

Le « jardinier », Jésus qu’elle n’a pas encore reconnu, prononce alors son nom. La surprise de s’entendre appeler par son nom, par une personne inconnue, l’intonation de la voix surtout la sortent de la « torpeur » de son chagrin : elle lève les yeux et reconnaît aussitôt Jésus : il n’y a pas de doute, c’est le Maître ! Elle se prosterne à ses pieds, les étreint, les couvre de baisers. Elle serait restée longtemps ainsi, sans rien dire, dans la joie d’avoir retrouvé, non plus le corps du Seigneur, mais le Seigneur lui-même, vivant, en chair et en os comme elle le constate en lui étreignant les pieds. Moments de contemplation intense où elle comprend tout. Point n’est besoin que Jésus lui dise qu’il est ressuscité : Elle le constate d’elle-même. Mais Jésus interrompt son geste affectueux, et s’adresse de nouveau à elle : elle ne doit plus s’attarder, elle doit cesser d’étreindre les pieds de Jésus, « Noli me tangere : cesse de me toucher », car Jésus la charge d’un Message qu’elle porter aussitôt aux disciples qui ne savent rien encore, si ce n’est que le tombeau est ouvert et qu’il est vide. Marie de Magdala est le première à voir Jésus Ressuscité !

H.    MARIE DE MAGADALA VA PORTER CETTE BONNE NOUVELLE

Sans attendre, Marie de Magdala se relève et, toute joyeuse, elles sort du jardin où se trouve le tombeau et où elle vient de rencontre Jésus Ressuscité, et va apporter cette Bonne Nouvelle comme Jésus le lui a demandé. Mais auparavant (Note : précision donnée par Catherine Emmerich), elle cherche les autres femmes qui se trouvent dans les environs, et qui étaient venues avec elle et l’autre Marie, de bon matin, pour oindre le corps de Jésus. Elles savent déjà par l’autre Marie que la pierre a été enlevée, que le corps de Jésus n’est plus dans le tombeau. Elles ne savent pas encore que les gardes sont partis. Toutes tristes, elles doivent attendre le retour de Marie de Magdala, partie avertir Pierre et Jean de la découverte du tombeau vide, pour savoir que faire. Et elle eur annonce qui vient de lui arriver : elle a vu Jésus vivant ! De retour auprès des disciples, pour la deuxième fois, elle fait le récit de ce qu’elle a vu et entendu. Pierre et Jean ne sont probablement plus là, en route déjà vers le tombeau. Elle trouve les disciples dans le deuil et les larmes. Mais ses paroles ne les consolent pas : elles ne rencontrent que de l’incrédulité, « l’entendant dire qu’il vivait et qu’elle l’avait vu, ils ne la crurent pas » (Marc)

I.    LES AUTRES FEMMES SE RENDENT AU TOMBEAU

L’autre Marie les avait prévenues : la pierre a été roulée de devant le sépulcre. Cette nouvelle dont elles ne doutent pas, les a cependant bouleversées. Elles avaient attendu les retour de Marie de Magdala, avec les disciples, ou du moins avec les consignes des disciples.Marie de Magdala est revenue, seule, avec cette nouvelle extraordinaire : Non seulement elle a vu le tombeau vide, mais, à présent elle leur déclare qu’elle a vue le Seigneur vivant, qu’elle l’a touché, qu’il lui a parlé, et a donné un message pour des disciples,et que les gardes ne sont plus au tombeau. Sur la pierre roulée, elles n’ont point de doute. Mais, croient-elles Marie de Magdala qui prétend avoir vu Jésus ? Il ne semble pas. Il leur paraît préférable d’aller voir par elles-mêmes. Et, quand Marie de Magdala les quitte pour aller donner le message de Jésus aux disciples, elles se rendent alors au tombeau, guidée par l’autre Marie qui connaît bien l’endroit où il se trouve.

A leur arrivée, elles constatent que la pierre bien a bien été roulée, comme le leur avait dit l’autre Marie. Elles ne sont donc pas étonnées, mais émerveillées probablement. Elles entrent donc dans le tombeau. Habituellement, le sépulcre était creusé dans la roche. Il comprenait un petit atrium, un petit couloir et la chambre mortuaire avec une pierre mortuaire surmontée d’un « arcosolium », l’à où l’on déposait le corps.

Toutes ensemble, ou par petits groupes, ou deux à deux pour le moins, elles parviennent à la chambre mortuaire, et constatent elles aussi que le corps de Jésus n’est plus. Comme l’avait dit Marie de Magdala qui avait vu elle aussi l’intérieur du tombeau. Elles demeurent perplexes, malgré le témoignage de Marie de Magdala, qu’elles ont encore de la peine à croire, car Jésus n’est pas là où Marie de Magdala prétend l’avoir rencontré ! Ne trouvant pas le corps, « elle ne savaient qu’en penser » (Luc). Et on comprend aisément leur perplexité ! De fait, le corps n’est plus là. Mais peut-on, doit-on croire Marie de Magdala ? N’a-t-elle pas été troublée et trompée par son immense douleur ? Comment a-t-elle pu voir le Seigneur vivant, puisqu’il est mort ? Et pourtant, son corps n’est plus là !

C’est alors qu’elles aperçoivent deux personnages vêtus d’habits blancs, éblouissants. Elles croient tout d’abord voir deux hommes, mais elles comprennent, par la couleur et par la lumière qui irradie des vêtements, que ce sont des Anges. Comme toujours dans ce cas, la crainte et l’effroi s’emparent d’elles ; elles n’osent les regarder, et tiennent leur visage incliné vers le sol. Celui qui était assis à droite prend la parole (elles sont donc entrées toutes ensemble dans le tombeau !). Il les rassure, leur annonce que Jésus est ressuscité : il est donc inutile qu’elles le cherchent parmi les morts. D’ailleurs, elles peuvent se rendre compte par elles-mêmes que son corps n’est plus là, signe qu’il est ressuscité. Elles ne peuvent plus douter : Il est bien ressuscité comme il l’avait dit dès le début de son ministère en Galilée : « et elles se rappelèrent ses paroles (Luc). L’Ange les invite alors à aller annoncer à ses disciples, et notamment à Pierre (Marc), que Jésus est vivant, et qu’il les précédera en Galilée, comme il le leur avait promis.

La vision des Anges, leur Message, et surtout le Message à porter aux disciples n’ont toutefois pu les rassurer ni leur enlever leur peine et leurs doutes, d’autant plus que, Lui, elles ne l’ont pas vu, comme le prétend Marie de Magdala. Elles savent bien que si elles vont raconter ces faits aux disciples, ils ne les croiront pas. En hâte, elles quittent donc le tombeau, toutes tremblantes, et elles décident de garder pur elles tout ce qu’elles ont vu et entendu « car elles avaient peur » (Mathieu).

J.    L’APPARITION DE JESUS AUX FEMMES

Sorties du tombeau, les femmes se retrouvent dans le jardin où il était situé. Elles n’ont pas le temps d’aller bien loin, car « Jésus vient à leur rencontre » (Mathieu), tout près du tombeau. Il les salue. Elles sont surprises par cette rencontre. Mais, le son de sa voix ! Point de doute, c’est bien Jésus. Elles s’approchent donc de lui, et chacune se prosterne à ses pieds, les étreint avec joie et émotion. Elles en sont toutes bouleversées. Jésus prend son temps. Il ne met pas fin à leurs manifestations d’affection et de joie, comme il l’a fait avec Marie de Magdala : il les laisse faire, d’une part parce que Marie de Magdala est déjà allée annoncer la nouvelle aux disciples, et d’autre part pour qu’elles puissent bien se rendre compte que c’est bien lui, en chair et en os. Puis, il les rassure, et leur demande d’aller annoncer à ses frères qu’ils devront partir pour la Galilée, où ils le verront. (Mathieu)


K.    LES FEMMES PORTENT LA NOUVELLE AUX DISCIPLES

Rassurées par les paroles de Jésus, elles quittent alors le tombeau auprès duquel elles se trouvent alors. Toutes émues, et pleines de joie, elles vont porter la nouvelle aux disciples et aux Apôtres. Elles y retrouvent Marie de Magdala qui ne cesse de déclare qu’elle a vu le Seigneur. Leur arrivée interrompt la discussion. A leur tour, elles racontent tout ce qui s’est passé, le tombeau vide, les Anges, la rencontre avec Jésus, et son Message. Leur récit confirme bien ce qu’a déjà raconté Marie de Magdala, et ce qu’elle ne cesse de répéter à nouveau, joignant sa voix à celle de ses compagnes. Mais on les croit pas, pas plus qu’on a cru Marie de Magdala, et on ne les prend pas au sérieux car « ces propos leur semblèrent pur radotage, et ils ne les crurent pas » (Luc).

Dans l’intervalle, Pierre et Jean sont partis au tombeau. Et ils ne sont pas encore rentrés. Les disciples Pierre et Jean courant au sépulcre le matin de la Résurrection. A leur retour, ils ne pourront confirmer qu’une chose : ils ont trouvé tout, comme l’avaient dit les femmes, le tombeau vide, les bandelettes que Pierre a vues à terre, le suaire  qui recouvrait la tête de Jésus, placé à part des bandelettes et roulé dans un endroit à part (Jean).
    « Mais LUI, ils ne l’ont pas vu » (Jean) !


Le doute demeura toute la journée. Les disciples d’Emmaüs, que Jésus a rejoint sur leur chemin vers Emmaüs, retournent à Jérusalem pour raconter ce qui leur est arrivé, qu’ils ont reconnu Jésus, entré chez eux, par la fraction du pain. Mais, à leur arrivée à Jérusalem, les Apôtres ne leur laissent pas le temps de donner cette bonne nouvelle et déclarent :

    « C’est bien vrai, le Seigneur est ressuscité
    Et il est apparu à Simon » (Luc XXIV6-34)

Qui apparaît ainsi comme le garant de la Résurrection de Jésus ! Etrange !

(à suivre)
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