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La barbarie du foeticide et de l'infanticide

 L'Institut de Politique Familiale (ipfe.org) et 16 autres ONG ont présenté, devant l'ONU, un rapport (1) sur le foeticide féminin [avortement sélectif] et l'infanticide de filles, dont il examine les causes, notamment “culturelles”, pour proposer des remèdes.


Ce phénomène, qui consiste à procéder à une sélection sexuelle prénatale ou à tuer des enfants nés, pour le seul fait qu’ils sont des filles, est très méconnu dans notre société, encore qu’il ne soit pas exclu que le « foeticide féminin » y soit largement pratiqué. En maints endroits de la planète ces deux pratiques ont pris des proportions alarmantes.


On estime qu’il en résulte un “déficit” dans le monde de quelque 100 millions de femmes, dont 80 millions pour la Chine et l’Inde. Dans ces pays, et en Inde en particulier, l’infanticide est traditionnellement pratiqué, par une multitude de moyens, couverts par de faux certificats de décès, avec la complicité de médecins complaisants. Entre 2015 et 2030, 25 millions de Chinois n’auront aucun espoir de trouver une femme pour se marier. L’Inde compterait aujourd’hui 58 millions d’hommes de plus que de femmes.        


A ces pratiques s’ajoutent les meurtres qualifiés “d’honneur”, justifiés par la punition de pratiques morales désavouées [dont le rapport relève l’existence même dans notre pays] ou les abus sexuels provoquant la mort. Les enfants qui survivent un temps sont abandonnés, en sorte que beaucoup meurent faute d’alimentation.
Le texte évoque également bien d'autres situations de maltraitance, telles que le trafic d'enfants, de jeunes filles et de femmes, qui se développe considérablement, les mariages forcés.

« La 51ème session de la Commission de la Condition de la Femme tenue à New York au siège des Nations Unies constitue un pas en avant très positif par rapport au drame de l'avortement sélectif et de l'infanticide féminins », a déclaré Jean-Louis Thès, président de l'IPF France.

En effet, la Commission, dans ses conclusions, réclame textuellement « l'élimination de toute forme de discrimination vis-à-vis des filles qui conduit à l'infanticide féminin et à la sélection sexuelle prénatale qui sont des pratiques dangereuses et contraires à l'éthique et qui provoquent des répercussions significatives sur l'ensemble de la société ».


« La déclaration des Nations Unies, conclut Jean-Louis Thès, bien que l'IPF eut préféré un texte plus clair et plus universel, est tout de même un pas en avant pour le respect dans toutes les nations de la Convention sur les Droits de l'Enfant qui établit que "l'enfant a besoin de protection et de soins, il a des droits, il mérite une protection légale avant et après la naissance" ».

On se reportera avec profit à l'article paru sur le sujet sur le blog Un autre regard, de Charles Vaugirard, citant zenit.org.

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(1) Ce rapport, intitulé “A girl’s live to live – Female foeticide et girl infanticide” , peut être consulté sur le site de l’Institut de Politique Familiale [Ici]).

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A
C'est bien de pleurer sur le pauvre monde mais quand on sait que notre pays très civilisé et très droitdel'hommiste on tue allégremment des millions d'enfants sans s'émouvoir, ça fait réfléchir, non ?
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